Les chiens japonais à Okutone, au col de Mikuni et à Okuchichibu — Une enquête régionale
- Suda Hiroko すだDOGファーム
- 15 sept.
- 2 min de lecture
Depuis des siècles, les chiens japonais partagent la vie des habitants des montagnes et des campagnes, soutenant à la fois la chasse et le quotidien. Une enquête menée au début de l’ère Shōwa a consigné les observations faites à Okutone, au col de Mikuni et à Okuchichibu. Ces récits révèlent la variété des chiens rencontrés et leur lien profond avec la communauté locale.

⸻
Okutone — Les chiens du pays montagneux
En 1933, des chercheurs ont visité le village de Mizukami (préfecture de Gunma) et y ont observé plusieurs chiens locaux. Leurs pelages allaient du brun au blanc, en passant par le bringé. La plupart étaient de petite à moyenne taille et souvent de type croisé. Certains portaient une queue bien enroulée, tandis que d’autres avaient les oreilles tombantes, montrant ainsi une grande diversité morphologique.
Pour les habitants des montagnes, ces chiens étaient des partenaires indispensables pour la chasse et la garde, parfaitement adaptés à un environnement difficile.
⸻
Le col de Mikuni — Entre l’Echigo et le Jōshū
Dans la région d’Itakura (préfecture de Niigata), de nombreux chiens étaient élevés par les chasseurs. Robustes et bien charpentés, ils arboraient souvent un pelage brun foncé ou sésame noir.
Les queues enroulées étaient fréquentes, mais des chiens aux oreilles tombantes étaient également signalés, illustrant la diversité des chiens japonais dans cette zone.

⸻
Okuchichibu — Une culture de chasse indissociable du chien
À Okuchichibu, le rôle des chiens était indissociable de la culture cynégétique locale. Les chasseurs les utilisaient pour la chasse au sanglier, y compris lors de battues nocturnes. Les chiens observés étaient pour la plupart de taille moyenne, au pelage brun ou sésame noir, avec une queue enroulée, leur donnant un aspect vif et vigoureux.

⸻
Diversité et identité régionale
Ces enquêtes montrent que les chiens japonais ne formaient pas un ensemble uniforme : chaque région possédait ses particularités, étroitement liées à son mode de vie et à son environnement.
Les chiens métissés d’Okutone, les puissants chiens sésame noir du col de Mikuni et les chasseurs vifs d’Okuchichibu reflétaient chacun l’adaptation locale de ces compagnons.

⸻
Conclusion
Les témoignages d’Okutone, du col de Mikuni et d’Okuchichibu nous rappellent la diversité des chiens japonais et leur enracinement profond dans les traditions régionales.
Aujourd’hui, le Shiba Inu et d’autres races nippones sont appréciés dans le monde entier. Mais leurs racines plongent dans l’histoire de ces chiens régionaux, façonnés par des siècles de chasse, de compagnonnage et d’adaptation aux paysages variés du Japon.
Commentaires